Court résumé de la conférence du 11 décembre 2013 « laïcité : faut – il une nouvelle loi ? »
J. C. Daugeron présente la « charte de la laïcité affichée dans toutes les établissements scolaires puis il donne une définition de la laïcité : « La laïcité n’est ni une vertu, ni une vérité, ni un concept, ni une particularité culturelle, ni une valeur parmi d’autres mais un principe de coexistence des valeurs qui unit ce qui est divers dans une visée de paix civile et de concorde universelle. »
A partir d’une « radioscopie » des évènements relatifs à la crèche « Baby loup » J.C. Daugeron analyse les différents paramètres qui conduisent trop souvent à une paralysie de la pensée et de l’action par préjugé que toute réaffirmation du principe de laïcité devient force d’exclusion et de division, ainsi un principe de la République peut finir par devenir un Tabou.
La laïcité s’étiole lorsqu’on la confond avec la tolérance absolue car la tolérance a une limite ; l’intolérable.
Réunifier le champ social tout entier autour de l’idéal laïque ne fabriquerait – il pas ce qui nous manque le plus : du commun dans un espace commun partagé et partageable mais respectant la spécificité de chacun ?
Donc une exigence imposée de neutralité des agents publics et une participation libéralement proposée aux salariés du privé.
Une loi laïque n’est pas contre la liberté religieuse au contraire elle la garantit. Elle donne le cadre permettant la conciliation du maximum de respect entre les libertés de tous. Grande ambition que trop seule l’Ecole laïque de la République essaie d’assumer dans notre société avec bien des difficultés.
A l’issue d’un débat très riche la conclusion donnée par J.C. Daugeron est :
« Oui une nouvelle loi s’avère nécessaire dans les structures privées ou associatives reconnues d’utilité publique ou ayant mission de service public ».
Conclusion qui apparaît contraire avec ce que laisse entendre « l’observatoire de la laïcité mise en place par la majorité parlementaire actuelle. Une action que souligne l’archevêque de Paris André vingt – trois dans « Var – matin » du 24 décembre : « Je trouve que le Président J. L. Bianco de « l’observatoire de la laïcité » a des expressions, une approche et une réflexion tout à fait raisonnables et intéressantes quand il explique que dans la tradition républicaine française la laïcité est un moyen de liberté et non un moyen de contrainte. Cette définition est tout à fait raisonnable ».
Nous sommes de triste mémoire dans la définition que nous imposent les trois religions monothéistes du « livre » qui n’ont pas abandonné leurs prétentions sur le temporel, définition reprise dans le triste discours du Latran de l’ex Président de la République N. Sarkosy.