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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 18:00

CONFÉRENCE DE M. J.P. GEORGES FOUCAULT du 5 Juin 2009

Synthèse réalisée sur base d’une documentation fournie par le conférencier


En ce début du XXIème siècle, la révolution informatique permet de mieux identifier tout individu grâce à la biométrie.


L’un des objectifs de l’enregistrement des données de biométrie est de s’assurer de l’identité d’une personne. Le risque est que l’utilisation de paramètres biométriques conduit à une chosification des individus en les réduisant à leurs identifiants. Dès lors, l’utilisation des données biométriques pose un immense problème éthique, car elle représente un danger pour la liberté individuelle.


Qu’est-ce que la biométrie ?


C’est l’ensemble des données permettant l’identification d’individus à partir de leurs caractéristiques physiologiques ou comportementales. Ces données peuvent provenir de l’analyse morphologique (empreintes digitales, traits du visage, …), de l’analyse de traces biologiques (ADN, sang, …), de l’analyse comportementale (dynamique de l’écriture, démarche, gestuelle, …).


A quoi servent ces données ?


D’abord à l’authentification des personnes pour permettre l’accès à certains lieux contrôlés (locaux sécurisés), certains sites informatiques (accès à l’intranet d’un organisme), la signature de contrats (engagements commerciaux), accès à son dossier médical, …


Tout cela engendre des craintes techniques...


La difficulté porte sur le niveau de performance du système (qualité de la collecte des données, fiabilité de la reconnaissance des individus) et sur le coût de mise en œuvre encore très élevé.


Et des craintes éthiques.


L’évolution des techniques et leur utilisation inévitable nécessitent d’en encadrer leurs utilisations.

Parmi les projets les plus avancés dont la mise en place est prévu de 2012 à 2015 : les contrôles biométriques à l’entrée des frontières de l’Union Européenne (les 24 pays de l’Espace Schengen) : passeports biométriques, contrôles automatiques aux frontières, enregistrement des voyageurs, octroi d’une autorisation électronique de voyage au lieu du visa, contrôles renforcés de l’immigration clandestine, stockage de 5 ans au moins des données, … Le risque : fichage, au nom de la sécurité, non seulement des délinquants, mais de tous les citoyens.


Y-a-t-il un risque d’atteinte au contrat laïque ?


Le fichage est déjà possible à partir des techniques existantes : fichiers de la gendarmerie, des impôts, des R.G, etc., vidéosurveillance des lieux publics, cartes magnétiques personnalisées, téléphone portable… Le problème qui se pose est dans la limite d’utilisation de ces techniques et la crainte principale est le risque de dérive, en cas de glissement de la politique vers une société de contrôle des individus.

 

Ne faudrait-il pas exiger que la technique s’adapte à l’homme et n’accepter que les systèmes de reconnaissance pour lesquels l’individu est seul à posséder ses caractéristiques sur une carte personnelle dont l’utilisation serait soumise à l’accord de son possesseur.


Que la biométrie soit utilisée pour ficher des individus ordinaires ou des délinquants, elle repose toujours sur la comparaison (subjective ?) de données et son seul but est de créer des classifications.


Cela peut remettre en cause nos principes fondamentaux de liberté, égalité, fraternité et pourrait être une menace sur les Droits de l’Homme. Il est indispensable de faire une recherche scientifique et démocratique des limites acceptables de la biométrie.

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 08:47

Les dangers du créationnisme pour l'enseignement des sciences


Réunion thématique du 4 Mai 2009 par Albert Grégoire
 

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté le 4 octobre 2007 la résolution 1580 intitulée « Les dangers du créationnisme dans l'éducation ».

Je rappelle que le Conseil de l'Europe est une institution crée en 1949, qui regroupe 46 états européens et qui s'est dotée d'une assemblée parlementaire où siègent des représentants des parlements nationaux, au prorata de la population. Ce n'est donc pas un organisme de l'Union Européenne et ses résolutions n'ont qu'un avis consultatif.


Cette résolution 1580 - je cite : « s'oppose fermement à l'enseignement du créationnisme en tant que discipline scientifique, ou dans tout cadre disciplinaire autre que celui de la religion ».

Pour mémoire, le créationnisme est un courant de pensée qui rejette la théorie de l'évolution, jugeant qu'elle est incompatible avec la croyance en la création de l'univers et des organismes vivants par un être transcendant.

Or, les scientifiques considèrent la théorie de l'évolution comme le cadre explicatif rationnel le plus cohérent pour intégrer l'ensemble de nos connaissances concernant le vivant et ses origines.

 

Diverses formes de créationnisme existent : le créationnisme « jeune terre » interprète à la lettre les textes de la genèse, et affirme que l'univers a été créé il y a 6.000 ans ; le créationnisme « vieille terre » admet que l'univers est beaucoup plus ancien, mais nie le phénomène d'évolution biologique. Une forme plus récente du créationnisme accepte une évolution qui serait «dirigée» par une intelligence supérieure. Pour mieux comprendre les enjeux, il est utile de retracer brièvement l'histoire des mouvements créationnistes.

 

Depuis la publication du livre de Darwin (L'Origine des espèces, 1859), la théorie de l'évolution a toujours fait l'objet d'attaques de la part de certains mouvements religieux.


Tout au long du xxème  siècle, les mouvements créationnistes chrétiens nord américains ont mené un incessant combat pour remplacer l'enseignement de l'évolution par une interprétation littérale des textes bibliques.

Depuis une dizaine d'années, ils ont adopté une stratégie plus subtile, revêtant l'apparence scientifique, avec le mouvement du « Dessein Intelligent » (Intelligent Design, ID).


Ce mouvement ne rejette pas le fait que les espèces vivantes aient évolué, mais affirme que le monde vivant est tellement complexe et parfait qu'il ne peut résulter que de l'action d'une intelligence supérieure, qui aurait conçu les premiers êtres vivants et guidé leur évolution jusqu'à nos jours.


Cependant, les arguments présentés en faveur de cette théorie ne résistent pas à une analyse scientifique. En particulier, comme l'hypothèse de l'ID fait appel à une explication surnaturelle pour rendre compte de la complexité du vivant, elle ne peut être ni validée ni invalidée par des expériences ou des observations et sort donc du cadre scientifique. Plus important encore, au-delà de son discours pseudo scientifique, le mouvement de l'Intelligent Design revendique un projet politique consistant à instaurer une morale chrétienne fondamentaliste en tant que valeur de référence pour l'ensemble de la société.

 

Une autre forme de créationnisme revient actuellement en force en Turquie avec la « Fondation pour la recherche scientifique ». Le fondateur et président d'honneur se nome Harun Yahya ; il est l'auteur de l' « Atlas de la Création », dont le premier volume a été envoyé gratuitement à des milliers d'établissements scolaires en France, Belgique, Suisse, Italie, Espagne, etc... Cette théorie ne nie pas seulement les mécanismes évolutifs proposés par Darwin, mais le fait même de l'évolution. Le livre « l'Atlas de la Création » constitue une manipulation grossière et malhonnête des données paléontologiques.


Tout comme les tenants de l'ID, Harun Yahya est animé par un projet politique. Il propose de détruire les fondements du matérialisme, et prône une certaine lecture du Coran comme fondement de vérité et de morale, afin d'atteindre la paix entre les peuples tout en instaurant la primauté d'une forme particulière et extrême du religieux sur le politique.

 

Il est plus inquiétant encore de constater que les tenants du créationnisme trouvent un relais politique efficace au sein de plusieurs pays européens, dont les autorités adoptent officiellement des idées créationnistes et attaquent la biologie de l'évolution. Cela a été le cas notamment sous le gouvernement italien de Berlusconi, mais aussi en Serbie, en Russie, en Pologne. La théorie de l'Intelligent Design a trouvé un écho favorable auprès de la précédente ministre néerlandaise des Sciences.

 

Il faut souligner qu'au sein de chaque religion coexiste une grande diversité d'opinions concernant l'acceptation de l'évolution biologique et l'interprétation des textes bibliques. L'utilisation de thèses créationnistes à des fins politiques ne reflète donc ni les positions officielles des religions, ni l'opinion de l'ensemble des communautés croyantes.

 

On doit se féliciter de l'adoption de la résolution 1580 du Conseil de l'Europe qui établit clairement les distinctions essentielles entre la science  et la croyance. Je cite encore : « L'objectif de la présente résolution n'est pas de mettre en doute ou de combattre une croyance (...) Il faut séparer la croyance de la science. Il ne s'agit pas d'antagonisme. Science et croyance doivent pouvoir coexister. »

Le texte ne s'attaque pas non plus au choix d'inclure ou non des cours de religion dans les programmes scolaires. Ce que le texte dit, c'est que le créationnisme n'est pas une matière scientifique, et qu'il ne doit pas être enseigné dans les cours de sciences.

 

En dépit de la position extrêmement claire du Conseil de l'Europe, pas moins d'un tiers des parlementaires présents ont voté contre la résolution. Les votes négatifs proviennent essentiellement du Parti Populaire Européen (PPE), avec un bon nombre de représentants de pays de l'Est et d'Italie.

 

On peut penser que les thèses créationnistes, en particulier celle de « l'Atlas de la création » ont peu de chances d'avoir un impact réel sur des personnes supposées raisonnables, rationnelles, sensées. Je pensais cela aussi jusqu'à ce que je lise, le 14 avril dernier, un article sur le site du quotidien « Le Soir »,  journal indépendant paraissant à Bruxelles, article dans lequel il est dit : « Aujourd'hui, en Belgique, de futurs enseignants (biologistes, normaliens, ...) se montrent réticents à l'idée de dispenser la théorie de l'évolution, préférant de loin, les thèses créationnistes ... ».


Cette situation a inquiété certaines directions d'école, ainsi que les formateurs, alors que le Darwinisme figure dans les programmes scolaires depuis des années. L'inquiétude a été telle qu' en 2007, la Ministre en charge de l'Enseignement a fait paraître une circulaire mettant en garde les éducateurs contre l'ouvrage de Harun Yahya, qui sous couvert d'une « invitation à la vérité », comme il est dit,  réfute très clairement la théorie de l'évolution. De plus, la Ministre a confié à trois chercheurs de l'Université de Bruxelles le soin de mener une enquête dans une soixantaine d'écoles afin de mesurer l'ampleur du phénomène et créer, à terme, des outils pour mieux appréhender les thèses créationnistes. En attendant les résultats de l'enquête, les professeurs bénéficieront d'un module de formation pour gérer les conflits vécus par les élèves qui, ayant reçu une éducation religieuse, sont parfois écartelés entre leur vécu religieux et familial et ce qu'on leur enseigne au cours de biologie.

 

Pour terminer, je voudrais citer le responsable de l'agrégation en biologie de l'Université de Bruxelles, à propos des futurs enseignants : « Nous devons être fermes. Certains futurs profs de bio présentent de sérieuses lacunes en matière de théorie de l'évolution. Et puis il y a ceux qui refusent d'enseigner cette matière. C'est le cas de certains musulmans ou de stagiaires venus du Maroc. On ne peut pas transiger là-dessus : à chacun ses croyances ; mais la science c'est autre chose ».

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 10:42

Réunion thématique du 4 février 2009 par Jeanie Leva

"Il n'y a que la liberté de penser et d'agir qui soit capable de produire de grandes choses."
(Jean le Rond d'Alembert 1717/1783) 

 

L'idée de travailler sur la Libre Pensée a germé en moi après la lecture d' un article qui abordait le thème du « libre arbitre » par la génétique. Suite à cette lecture, j'ai voulu approfondir cette question.

Nous allons essayé de  poser les bases du  raisonnement suivant une pensée  logique où nous allons très souvent décliner le mot « liberté » .

Qu 'est ce que la « liberté » ?

Si nous voulons proposer une définition de la liberté suffisamment large pour qu'elle s'applique à toutes les formes de liberté , nous ne pouvons proposer qu'une définition négative : « la liberté est absence de contrainte ». Dés lors, on parlera de « libertés ». Le mot liberté se mettra au  pluriel, car il y a autant de libertés que de contraintes dont on s'affranchit.

 

Comprenons bien que dans ce sens la liberté est de pouvoir agir indépendamment, non seulement, de contraintes extérieures, mais ....   de toute détermination intérieure.

Nous aurions, suivant cette définition, le mystérieux pouvoir de poser des actes qui ne seraient déterminés d'avance, ni par nos idées, ni par nos instincts, ni par nos habitudes....tel est le « libre-arbitre » des métaphysiciens !

Pouvons-nous accepter cette définition de la liberté ?

 

Ainsi défini, nous ne pouvons démontrer l'existence de la liberté.
 

Mais, si on ne peut pas démontrer la liberté, peut être, peut-on en faire l'expérience ?

Le libre arbitre est-il un mythe ou une réalité ?

 

Toutes les philosophies du libre-arbitre parlent d'expériences psychologiques ou morales.

Descartes nous dit que  « la liberté de notre volonté se connaît par la seule expérience que nous en avons » quand  Liebniz invoque « le sentiment vif interne » du libre-arbitre.

On ne prouverait pas mais, on éprouverait le libre-arbitre...La Liberté , le libre-arbitre seraient donc subjectifs ?

 

Le terme de  « Libre-Arbitre », a précédé celui de « libre pensée » qui est né au XVIII°siècle comme nous le verrons plus loin.                           
Dans les années 1970-1990, le « libre-arbitre »,  a été l'objet d'études de deux chercheurs.

Francis Crick, Prix Nobel de médecine en 1962 pour la découverte de la structure de l'ADN, pense que le libre-arbitre implique des interactions entre différentes parties du cerveau mais qu'il n'est pas déraisonnable de penser qu'une partie du cerveau est plus spécialement concernée.

Sir John Eccles, prix Nobel de physiologie et de médecine en 1963 pour son travail sur la synapse, et auteur du livre « Comment la conscience contrôle le cerveau », a suggéré la même hypothèse audacieuse. Pour lui le libre-arbitre est  tissé autour du sens moral, de l'attention, de la mémoire et de la conscience. Il  est la fonction cognitive majeure qui engage intégralement notre personnalité. Une atteinte au cortex pré-frontal transformerait complètement un individu au plan de sa personnalité morale ainsi que son potentiel émotionnel. Nous sommes, il est vrai, à l'origine de tous nos choix ; mais avons nous choisi ce que nous sommes ? Sommes-nous génétiquement, culturellement et socialement programmés pour être ce que nous sommes ?

 

Les caractères d'un individu dépendent , d'une part, du patrimoine héréditaire qu'il a reçu de ses parents et , d'autre part, des conditions du milieu dans lequel il a vécu lors de son développement, nous pensons aussi qu'ils dépendent des acquis ontologiques dans le sens ou « ontologie »désigne une modélisation conceptuelle.

Cette influence est-elle purement individuelle ? strictement limitée à un individu ?

Quand l'individu est modifié par le milieu son patrimoine héréditaire est il modifié ? C'est la grande question de l'hérédité des acquis. En d'autres termes, quand un individu est modifié par le milieu, son patrimoine héréditaire est-il lui aussi modifié dans le même sens ? Nous ne sommes pas ici pour développer cette question,  la poser nous sert à éclairer le thème abordé ce soir, la poser nous aide dans l'approche de  la réflexion que nous menons sur la « liberté de penser ».

La notion de libre-arbitre, synonyme de liberté, désigne le pouvoir de choisir de façon absolue, c'est-à-dire d'être à l'origine de nos actes, mais comme nous venons de le voir, est-il si évident que nous ayons un contrôle sur nos pensées et nos émotions ?

 

Fort heureusement, il nous arrive d'avoir, une prise de conscience des procédures mentales, des méthodes et des processus intellectuels que nous mettons en œuvre pour résoudre un problème. La connaissance que l'on a de ses propres processus cognitifs, de leurs produits et de tout ce qui y touche, peut nous permettre d'exercer un contrôle réfléchi et de revenir sur les principes que nous employons. Dans ce cas, notre pensée comporte un élément actif ; ce contrôle s'apprend et s'éduque,  il est la logique de la raison.

Ce qui revient a dire que , dans l'hypothèse ou nous serions génétiquement, psychologiquement et culturellement « programmés » pour être ceci ou cela , nous pouvons nous dégager de cette structure cérébrale  par la connaissance et le raisonnement.

Le raisonnement est un procédé employé pour justifier un jugement représenté par son expression verbale. Tous les  raisonnements s'appuient sur des principes qui selon Liebniz nous sont « nécessaires comme les muscles et les tendons le sont pour marcher ».

La raison semble donc se présenter comme un ensemble de règles, de principes, qui dirigent le travail de la pensée, qui sont universels et nécessaires, voire innés.

Selon Charles Sanders Peirce, « le raisonnement est essentiellement de la pensée qui est sous contrôle de soi... »,

Ce qui peut-être considéré comme une re-formulation du très fameux « connais-toi toi-même » de Socrate.

 

De tout temps l'homme réfléchi sur sa condition donc sur la liberté et la pensée.

C'est dans l'antiquité avec Socrate et Aristote, que la libre pensée trouve ses racines.

Bien que la notion de « libre-arbitre » soit absente de la pensée grecque, Aristote définit l'homme par un pouvoir de préférence, qui est celui du choix éclairé par la raison, il nous dit que vicieux ou vertueux l'homme agit toujours de son plein gré, car « l'intellect est l'essence même de l'homme » ainsi que l'affirmait déjà Platon, qui disait aussi :


« la vérité est le critère de la science, mais l'impulsion qui entraîne l'homme vers la science est le bien ; il est ce qui rend possible et ce qui justifie la démarche en quoi consiste la pensée. »


Si le terme «libre pensée » n'existait pas chez nos anciens , nous voyons ici qu'il a été « pratiqué » par les plus grands philosophes .

 

Nos prédécesseurs les « libres-penseurs » ont appliqués des « raisonnements » suivant des « logiques de pensées » qui les ont conduits a avoir aussi des théories panthéistique sur l'âme humaine qui selon certains, dont Socrate et Platon,  conserve un fond d'être qui reste impérissable. ..

On ne peut raisonner, penser, que lorsque l'on se connaît, Socrate fut un libre-penseur, il affirmait « il ne mène point la vie d'un homme celui qui ne s'interroge pas lui même ».

Raisonner c'est, d'après lui, pratiquer une gymnastique intérieure qui se traduit par un surplus de connaissance de soi, et la tâche de Socrate fut de convertir à la vertu par le savoir.

 

Si la « libre-pensée »  plonge ses racines dans l'Antiquité ( Socrate, Démocrite, Epiqure, Lucrèce), en passant par le Moyen Age (François Villon), puis la Renaissance (Erasme, Rabelais Giordano Bruno), elle est triomphante dans les Lumières du XVIII° siècle et la Révolution Française.

Les libres penseurs s'attachent à un train de pensées qui est guidé par la raison et non par les dogmes.

 

La « libre pensée » prend sa forme moderne dans la seconde moitié du XIXème siècle.

D'un monde de philosophies, d'études , de connaissances,  nous voilà projetés en plein cœur de l'histoire.

Jacqueline Lalouette, dans un ouvrage issu d'une thèse d'État, restitue  le mouvement qui mène de la première société connue (en 1848) et du premier essor, à la fin du Second Empire, jusqu'au déclin de l'entre-deux guerres et à son interdiction en 1940, en passant par la période 1880-1914 qui constitue son apogée. Elle présente ces libres penseurs (un recrutement principalement masculin, et assez populaire) et leurs associations.

 

La fin du XIX e siècle vit l'expansion du grand capitalisme, favorisé par l'exploitation des inventions nouvelles et le développement des profits liés au colonialisme et à l'affaiblissement du mouvement prolétarien. La conséquence fut la Commune en 1871.

Deux préoccupations font jour, améliorer le sort des travailleurs et désir d'aboutir à l'émancipation des femmes.

Les événements de cette période exercèrent une influence profonde sur ceux et celles qui furent les premiers artisans de la démocratie.

 

Victor Hugo dans ce contexte communard,  par le concours de son verbe et de sa plume exalta le dévouement civique et le stoïcisme des femmes, il est l'un des premiers utilisateurs du terme « libre-pensée », peut-être même le premier, ce qui n'est pas sans importance pour l'histoire de la Libre-Pensée. Dans  la rédaction de son discours sur «La Liberté d'enseignement», (non pas dans ce qui fut prononcé le 15 janvier 1850, mais dans une variante reproduite),  il note : "Si vous ne nous laissez d'autre alternative que le rationalisme ou le jésuitisme, nous choisissons le rationalisme": Hugo a écrit, au-dessus de "rationalisme", "libre-pensée".

Il est important de noter que l'expression "libre-pensée " puisse apparaître comme variante possible de "rationalisme ". En cela Hugo est étroitement lié à l'histoire lexicologique, idéologique, politique et religieuse de la libre pensée dans sa forme moderne.

Jusqu'en 1872 on demandait aux citoyens recensés d'indiquer leur religion: catholique, protestante, juive,... choix dont la libre-pensée était exclue. L'abolition de cette rubrique du recensement fut une des revendications des libres-penseurs, précisément parce qu'il était impossible de se dire sans religion.

 

Le terme de  "libre-pensée" apparaît tardivement dans les dictionnaires. Nulle occurrence dans le Littré où on désigne la « libre-pensée » par "liberté de penser" qui a pour définition : « manière téméraire de penser en  matières de religions, de morale, de gouvernement. ».

La première occurrence du composé "libre-pensée" habituellement répertoriée est celle du  «Grand Dictionnaire Universel Larousse » de 1873 dans lequel le terme fait l'objet d'un long article à dimension politique très affirmée.

 

La libre-pensée est un courant de pensée diffus qui refuse tout dogme et milite en faveur d'une pensée libre où aucune idée révélée, décrétée, ou présentée comme une certitude, ne fait autorité, en particulier dans les questions religieuses. La réflexion est guidée par la raison et les religions révélées sont vues comme des obstacles à l'émancipation de la pensée.

Par extension, le terme est utilisé lorsqu'on s'affranchit de toute croyance religieuse.

Cette acception se complique naturellement du fait que la Raison est définie de manière diverse, et qu'elle n'est pas le monopole des libres-penseurs: les catholiques se réclament également de l'usage de la Raison dont ils donnent bien sûr une autre définition.

 

Cela dit, cette acception permet de regrouper sous un même vocable quantité d'individus appartenant à des courants divers: Les libres-penseurs sont des déistes, des panthéistes, des agnostiques, des sceptiques, des athées, des radicaux, ou encore des spiritualistes.

 

Dans son second sens, la "libre-pensée" recouvre un ensemble de sociétés qui regroupent des libres-penseurs. On peut donc adhérer à la libre-pensée (courant de pensée) sans adhérer à la libre-pensée (mouvement associatif).

L'étude lexicographique met en évidence deux faits qui sont importants: l'instabilité orthographique et sémantique du terme "libre-pensée" (qui peut s'écrire avec ou sans trait d'union qui peut se dire  : « pensée libre » ).

Cette instabilité est à mettre en rapport avec sa forte charge idéologique et politique née des révoltes que nous avons évoquées plus haut et qui en ont influé le sens.

Il peut donc exister des libres-penseurs déistes et spiritualistes, qui en même temps participent  à la vie de diverses associations de libre-pensée.

La libre pensée a joué un rôle important dans la vie politique de la Troisième République, dans les combats qui mènent aux lois sur l'enseignement laïque et à la séparation de l'Église et de l'État .

 

Les associations ont aujourd'hui une définition précise de la « libre-pensée » dont je vous donne lecture : (ceci est un copier/coller du site « la libre pensée » fédération Haute Garonne).

Fondée en 1847 par la rencontre des militants conscients du mouvement républicain et ouvrier naissant qui se fixaient pour but la laïcité de l'école et de l'état, et la lutte intransigeante contre l'oppression religieuse, la Libre Pensée compta parmi ses membres les plus illustres figures du XIX° et du XX° siècle. François-Vincent Raspail,.Auguste Blanqui, Victor Hugo, Littré, Paul Bert, Ferdinand Buisson, Aristide Briand, Clémenceau, Emile Zola, Romain Rolland, Victor Basch, Edouard Herriot. Anatole France, Jean Jaurès, Bertrand Russel, Jean Rostand comptèrent parmi ses membres,

La Libre-Pensée repose sur quatre principe fondamentaux que des générations de libres-penseurs ont mis en œuvre.

- Elle est anticléricalecar elle refuse toute ingérence des religions dans la société civile et dans les institutions républicaines. Elle agit pour le strict respect de la loi de séparation des Eglises et de l'état du 9 décembre 1905 qui est le produit de l'acte des libres penseurs. La Libre-Pensée est pour la laïcisé institutionnelle.

- Elle est antireligieusecar elle considère les religions comme l'une des principales sources d'oppression et d'obscurantisme de l'Humanité. Elle estime que l'Homme doit conquérir son bonheur de son vivant et non dans un pseudo - paradis extra-terrestre. Elle réfute toute vérité révélée, récuse tous les dogmes et se prononce pour une totale liberté de la pensée.

- Elle est antimilitariste, car elle refuse que les peuples se massacrent pour des intérêts qui ne sont pas les leurs. Se prononçant pour le désarmement unilatéral, elle est internationaliste, car elle place au-dessus de tout les intérêts des peuples. Pacifiste, la Libre Pensée est membre des Forces libres de la paix.

- Elle est anticapitaliste car elle refuse toute exploitation économique qui, comme l'oppression politique et religieuse, ne vise qu'à assujettir l'individu au détriment de ses droits légitimes Sociale, elle milite pour l'émancipation totale de l'individu,
Les libres-penseurs sont des individus libres, c'est pourquoi, en adhérant à la Libre-Pensée, ils s'engagent à ne faire aucun sacrement religieux pour eux mêmes ainsi que pour leurs enfants mineurs et ont des funérailles civiles.

Considérant que les institutions républicaines doivent retrouver force et vigueur, les Libres-Penseurs exigent :
- Le curé à l'église, l'instituteur à l'école !
- Pas un Euro de fonds publics à l'école privée !
- Abrogation de toutes les lois anti-laïques !
- Abrogation du statut d'exception clérical d'Alsace et Moselle!
- Retour à un strict respect de la loi de séparation des églises et de l'état de 1905 !

L'association la «  Libre-Pensée » appelle tous les citoyens et citoyennes qui se reconnaissent dans ces principes à rejoindre ses rangs afin d'œuvrer à l'émancipation culturelle, sociale et politique de l'Humanité.

   

Si « les caractères d'un individu dépendent , d'une part, du patrimoine héréditaire qu'il a reçu de ses parents et , d'autre part, des conditions du milieu dans lequel il a vécu lors de son développement » alors nous pouvons dire - et pour sourire -que manifestement ces associations regroupent des individus descendants en ligne directe de révolutionnaires, communards et résistants...car malgré mes multiples recherches j'avoue ne pas avoir trouvé sur la toile des associations de libres-penseurs déistes et panthéistes ...quoi que ...

 

Il y eu les Fouriéristes dont la plupart d'entre eux participent à la tendance spiritualiste et déiste de la libre pensée, active surtout à la fin du Second Empire et représentée par le groupe de l'Alliance religieuse universelle ; celle-ci est animée par Henri Carle, lui-même disciple de Cabet et Leroux, et s'exprime dans La Libre conscience, publiée de 1866 à 1870, puis qui reparaît brièvement en 1873 .Ce courant affirme l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme, mais refuse les autres croyances, rejette les pratiques cultuelles de l'Église ainsi que l'autorité de ses clercs.

 

Il y eu aussi en 1717 le libre-penseur John Tolland crée le Druid Order (DO) à Londres , c'est un Ordre à la fois panthéiste, anticlérical et anticonformiste. Une  deuxième branche l'Ancien Ordre des Druides est constitué par le charpentier « libre-penseur » Henri Hurie en 1781,

cette branche se voue au progrès humain et social....cette naissance du druidisme est par conséquence l'origine du néo-druidisme dérive idéologique véhiculée par une frange extrémiste dont certains négationistes se sont inspirés...

 

Petite ou grande histoire de la dérive des idées  qui est là juste pour nous rappeler un élément essentiel qu'il nous faut appliquer à toutes nos pensées , savoir les maîtriser.

Pascal nous dit que :  « toute notre dignité consiste à penser », alors travaillons à bien penser : voilà le principe.


Je terminerai ici ce modeste travail en citant quelques vers du très fabuleux poète

Victor Hugo... extrait de son poème Stella :

 

« Penseurs, esprits, montez sur la tour , sentinelles !

Paupières ouvrez-vous ! allumez- vous prunelles !

Debout vous qui dormez ! - car celui qui me suit,

Car celui qui m'envoie en avant la première,

C'est l'ange Liberté, c'est le géant Lumière ! » 

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 19:37

L'essentiel de la conférence de Raymond Abel du 14 mars 2009
L'acception du mot "développement" dans ce qui suit : « fait pour que quelque chose de progresser ».


La situation


La prise de conscience de l'impératif d'harmonisation entre économie et écologie pour instaurer un développement durable de l'humanité, date de quelques décennies.


- Rapport de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) 1951

- Rapport «Halte à la croissance» du Club de Rome 1970

- Conférence des Nations-Unies/Environnement humain Stockholm 1972

- «Notre avenir à tous» de Madame Gro Harlem Brundtland, 1erMinistre Norvège 1987


Aujourd'hui, les progrès accomplis sont dérisoires, le chemin parcouru est insuffisant, certaine urgences deviennent dramatiques, certaines dérives atteignent leur point de non retour.


L'objectif et la méthode


Il faut faire adopter à l'ensemble de l'espèce humaine des comportements raisonnés et raisonnables, car à des degrés différents, tous les faits et gestes de l'homme favorisent ou compromettent le développement durable. Cependant, toute disposition locale non relayée au niveau mondial est vouée à l'échec. Il est indispensable d'agir de concert. Il faut raisonner en "Citoyen du Monde". Un développement durable ne peut émaner que de la conjonction de comportements individuels et collectifs coordonnées et cohérents.

L'établissement d'un plan universel de développement durable à appliquer à l'ensemble de l'humanité est un leurre. Il faut donc, traiter les problèmes un par un, progresser inlassablement par touches successives et répétées.


Chaque problème peut être traité par un groupe de travail adapté et bien entendu, plusieurs groupes peuvent œuvrer simultanément sur le même problème ou sur des problèmes différents. L'ensemble des travaux effectués doit se replacer dans un ensemble cohérent.


Les problèmes ponctuels


Leur nombre tend vers l'infini, mais leur importance, leur urgence, leur portée, leurs interdépendances déterminent un ordre dans lequel il est logique, voire nécessaire de les aborder. Une première réflexion globale doit permettre d'établir cet ordre d'urgence.


La discussion du 14 mars 2009, par les problèmes évoqués, a bien fait apparaître la nécessité de cette démarche.
Les dérives de la finance internationale traitées, à titre d'exemple compte-tenu des blocages qu'elles entraînent, n'éliminent aucunement les sujets ponctuels tout aussi cruciaux qui ont été soulevés :


* Les améliorations ponctuelles
, du sort des plus démunis - équilibrage Nord/Sud - démographie mondiale -    destructions et empoisonnements du milieu naturel - exploitation délétère des ressources - lutte contre les tricheurs et prédateurs de Société - rôle du Politique, du Citoyen, des médias...

 

* Mais aussi et probablement d'abord, les fondements indispensablessans lesquels rien ne peut être solide ou durable. C'est le cumul de pratiques nuisibles bien ancrées, dans le capitalisme, le libéralisme, chez les grands prédateurs de Société, trop souvent chez les Citoyens eux-mêmes, qui annihile toute tentative de progrès maniste, écologique, social... L'abstraction des valeurs morales de chaque fonction économique en est la cause. Chaque rôle exercé dans l'économie doit intégrer les valeurs morales indispensables à sa salubrité civique, la déontologie que chacun se doit d'appliquer avec la plus grande rigueur dans son rôle.

* Et puis, les progrès du système économique lui-même
, le capitalisme présente entre autres la lacune majeur de ne savoir répondre qu'aux besoins solvables. N'ayant aucune garantie à proposer à la banque, le pauvre est exclu des circuits économiques; il faut être imaginatif et l'y réintégrer (des amorces de solutions existent voir «Grameen Bank» et «Social Business»).


Le plan de travail


Il est constant et s'impose de lui-même :


1 - formuler, expliciter avec précision, compétence et objectivité la ou les dérives que nous dénonçons,

2 - étudier avec autant de précision, compétence et objectivité les mesures que nous préconisons et revendiquons,

3 - transmettre les revendications de changement à ou aux instances concernées par le ou les canaux accessibles, les plus appropriés. Chaque problème posé est toujours du ressort d'une gouvernance publique ou privée, ou du Citoyen,

4 - suivre les évolutions, de chaque démarche engagée, relancé, enchaîné,
5 - enregistrer méthodiquement les progrès obtenus et veiller à leur application.

L'engagement

Il consiste, d'abord, à projeter le problème abordé dans le plan de travail en s'engageant dans une démarche de progrès. Chaque individu ou chaque groupe de travail doit se préciser à lui-même ce qu'il ambitionne d'atteindre de façon à pouvoir mesurer en permanence où il en est par rapport à son objectif. Faute de prendre cette précaution, beaucoup d'initiatives enthousiastes au départ tournent à la dispersion, à la confusion, au sentiment d'impuissance, puis à l'abandon.


L'objectif à atteindre par le plan de travail établi, c'est la prise de conscience de la charge que représente l'engagement, c'est un repère et un re-centrage permanent durant la démarche.

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 09:28

Lundi 16 mars 2009, par Albert Grégoire
Président du Cercle Condorcet Var-Est


Par une décision prise par 6 voix contre 5, les membres du conseil d'administration de la Maison des Associations de la Santé de Rennes, organisme financé par des fonds publics octroyés par la Municipalité, ont refusé la demande d'adhésion de l'ADMD (Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité) à cet organisme.

Les raisons de ce refus sont à rechercher dans un exposé préalable au vote par un certain Dr Morel. Pour faire pencher la balance en faveur de l'option de rejet, ce responsable des soins palliatifs de Rennes, simple personnalité invité au C.A., fit un discours haineux dans lequel il mélangeait aide active à mourir dans la dignité, crimes nazis et eugénisme. Il tint des propos extrêmement violents et hors de raison, à l'encontre du travail accompli par les 47000 adhérents et les 120 délégués régionaux de l'ADMD, association qui fut en son temps présidée par Henri Caillavet, figure emblématique de la laïcité et de la défense des libertés républicaines.

Il faut savoir que l'ADMD dispose depuis 2006 d'un agrément du Ministère de la Santé afin de représenter les usagers dans les instances hospitalières ou de la santé publique. C'est la seule association nationale qui diffuse de la manière la plus large possible, un document détaillant les droits des malades et la mise en oeuvre des directives de la loi Léonetti de 2005.

Ce scandale qui fit l'objet d'un article dans "Ouest-France" le 28 février dernier, pose la question de la neutralité et de la laïcité du service rendu  au public. Il fut dénoncé par Jean-Luc Romero, Conseiller régional d'Ille-et-Vilaine et actuel président de l"ADMD dans une lettre au Maire de Rennes, Mr Daniel Delaveau.

On est en droit de se demander comment des administrateurs d'un organisme public ont pu, à ce point, perdre tout sens de leur devoir de neutralité et de réserve vis-à-vis d'un discours partisan, véritable véhicule d'une idéologie religieuse rétrograde.

Il est inacceptable que l'argent public soit utilisé pour développer une forme de prosélytisme, à opposé des valeurs de laïcité qui fonde notre République depuis plus de 100 ans.

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Conférences et réunions

Conférences 2010

  • Le 19/03/2010 - "L'identité nationale, représentations, histoire, enjeux" par Roger Lefers - Agrégé de l'Université, Président du Cercle Condorcet 06 
  • Le 25/06/2010 - "Société tibétaine, bouddhisme et Dalaï Lama"  par Gérard Vial 
  • Le 30/10/2010 - "Vous avez dit misère ou pauvreté ?" par José Gomez, Diplomé en Sciences de l'Education Sociales et Humaines, Chef d'Unité d'Enseignement à l'occasion de la Journée Mondiale de la Pauvreté
  • Le 17/12/2010 - "Femme, Sociétés, Laïcité" par Jean-Claude Daugeron à l'occasion de la Fête de la Laïcité -

 Conférences 2011

  • Le 11/03/2011 - "Civisme et citoyenneté" conférence table-ronde animée par Candice Schwaar
  • Le 17/06/2011 - "Ecole publique laïque : l'enjeu" conférence-débat par Mme Christine Sampéré élue de la municipalité de la Seyne-sur-Mer
  • Le 07/10/2011 - "L'islamisme ou la modernité mutilée" par Madame Chahla Chafiq, docteure en sociologie et essayiste. Lauréate Sciences Humaines et Sociales de la 13ème Edition "Le Monde de la recherche universitaire"
  • Le 09/12/2011 - "Autour de la Laïcité en six thèmes" à l'occasion de la Fête de la Laïcité, Echange/débat, présentation de Jean-Claude Daugeron et  interventions des membres du Cercle Condorcet Var-Est

Conférences 2012

  • Le 14/03/2012 - "Condorcet aujourd'hui" conférence par le professeur Charles Coutel, spécialiste de Condorcet
  • Le 13/06/2012 - "La mission de l’école de la République et les valeurs qu’elle défend sont-elles toujours d’actualité ? "  par José Gomez
  • Le 17/10/2012 - " Spinoza face à l'intolérance " par Alain Billecoq Agrégé de Philosophie
  • Le 12/12/2012 - "La Laïcité dans un pays à majorité de population musulmane : l'expérience turque" par  Metin Ancem

Conférences 2013

  • Le 22/03/1013 - " La Constituante : Pourquoi pas ?  " par André Bellon, parlementaire AHP  anime le journal ‘’République’’ - Président de la Commission des affaires étrangères
  • Le 14/0602013 - " Les tourmentes de l'adolescence" par José Gomez
  • Le 18/10/2013 " L'humanisme solaire de Camus " par Madame Colette Guedj, écrivain et professeur émérite à l'UNSA (Université de Nice Sophia Antipolis). 2013 étant l'année du centième anniversaire de la naissance d'Albert Camus
  • Le 13/12/2013 - Manifestation consacrée à la Laïcité

 

Réunions thématiques  (Premier lundi du mois à 19 heures)

Maison des associations

213, rue de la Soleillette

83700 Saint-Raphaël 

 

Réunions thématiques 2010 

  • Le 04/01/2010- "Il faut détruire Jérusalem..." par Albert Grégoire 
  • Le 01/02/2010 - "Divorce, phénomène de société" par Jean Cristina 
  • Le 01/03/2010 - "L'information du citoyen peut-elle être impartiale ?" par Michel Ruby
  • Le 05/04/2010 - Reportée 
  • Le 03/05/2010 - "Nanotechnologie, pour le meilleur et pour le pire" par Véronique Dupont
  • Le 06/09/2010 - "Pourquoi Condorcet  ?" par Raymond Abel
  • Le 04/10/2010 - Assemblée Générale
  • Le 06/12/2010 - "Y a-t-il déclin de l'Occident ?" par Gérard Gras  

Réunions thématiques 2011

  • Le 03/01/2011 - "Le vrai visage de la République" par Michel Thomas
  • Le 07/02/2011 - "Tous malades ?!?... abus de médicaments" par Albert Grégoire
  • Le 07/03/2010 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la table-ronde
  • Le 04/04/2011 - "Déclaration universelle des droits de l'homme et droits fondamentaux" par Véronique Dupont
  • Le 02/05/2011 - "Energies renouvables" par Michel Ruby
  • Le 06/06/2011 - "Révolution fiscale ?!?" par Michel Thomas
  • Le 05/09/2011 - Pas de réunion, reprise d'activité avec la conférence du 7/10/2011
  • Le 03/10/2011 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la conférence
  • Le 07/11/2011 - Assemblée Générale et "Sortir de la crise. Quelles solutions possibles ?" par Gérard Gras
  • Le 05/12/2011 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la conférence interactive

 Réunions thématiques 2012  

  • Le 02/01/2012 - Réunion annulée 
  • Le 06/02/2012 "L'eau, enjeu international et en région PACA" par Michel Ruby
  • Le 05/03/2012 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la conférence
  • Le 02/04/2012 - " Les paradis fiscaux en 7 vers illustres " par Raymond Abel d'après le livre de Nicholas Shaxon
  • Le 07/05/2012 - " La démocratie est-elle une illusion ? " par Michel Thomas
  • Le 01/10/2012 - " Ceux pour qui la fête continue !" par Raymond Abel
  • Le 05/11/2012  -  Assemblée générale
  • Le 03/12 /2012 - "Citoyenneté, Démocratie, Etat-nation" par Albert Grégoire

Réunions thématiques 2013    

  • Le 07/01/2013 "La sélection des "élites" en démocratie" par Michel Thomas
  • Le 04/02/2013 - " Qui jette un oeuf, jette un boeuf..." par Véronique Dupont
  • Le 04/03/2013 - " L'armée française en Afrique, ces 20 dernières années " par Maurice Accary
  • Le 06/05/2013 - " Agriculture et Littoral, un avenir à haut risque... ! "par Michel Ruby
  • Le 03/06/2013 - " Le petit "De Gaulle " illustré " par Michel Thomas
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