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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 18:14

La réforme des rythmes scolaires

Quelles situations engendre le décret ?

Quelles appréciations après une mise en œuvre partielle dans un certain nombre de communes ?

Quelles réactions dans les conseils d’école et parmi les partenaires de la communauté éducative ?

Quel est le véritable intérêt de l’élève et de l’enfant ? Temps d’apprentissage, temps libre, activités encadrées, respect de la laïcité, gratuité, équité, compétences des intervenants…

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 11:22

"Pour lutter contre la prostitution, suffit-il de pénaliser le client ? "


Trois axes de réflexion :


- 1 - Examen de la loi
- 2 - La prostitution en France actuellement
- 3 - Débat entre libertaires et prohibitionnistes

Par Sylvia Soussin

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 18:20

Les menaces sur la laïcité aujourd'hui

Par Albert Grégoire

L'universalisme de la laïcité est aujourd’hui remis en cause au nom du relativisme culturel, théorie reprise des traditions d’extrême droite, mais aussi par une grande partie d’un extrémisme de gauche tiers-mondiste.

On considère que les Droits de l’Homme, la liberté de conscience, le principe de la séparation des églises et de l’État, du spirituel et du temporel, sont des valeurs purement occidentales mais qu' elles ne ne peuvent être comprises dans les pays orientaux.

Au sein-même d’organismes des Nations Unies, des pays militent pour que puisse être inscrite dans des textes officiels des Nations Unies la reconnaissance d’un délit de diffamation contre les religions.

C’est au nom de ce relativisme culturel que :

1.sont considérées comme parfaitement admissibles les théocraties, les religions d’État, les normes religieuses s’imposant comme normes morales pour l’ensemble de la population que celle-ci croie ou ne croie pas.

2.on impose le voile, la niqab, la burka aux femmes.

3.certains voudraient empêcher les femmes de pouvoir accéder à l’université ou aux postes d’importante responsabilité...

4.la démarche religieuse est considérée comme la seule démarche philosophique légitime, la seule morale équitable créant seule les droits et les devoirs.

5.la question religieuse s’est replacée au centre de l’histoire des sociétés contemporaines.

La Libye, l’Arabie Saoudite, l' Égypte, l’Iran sont à la pointe de ce combat-là, souvent soutenues en Occident par un certain nombre de doctrinaires qui, au nom du développement du tiers-monde, au nom de la lutte contre toute forme de néocolonialisme, propage l’idée de la liberté spécifique d’être de ces civilisations et cultures.

La religion et en particulier l’Islam au Proche et au Moyen-Orient sont redevenus des puissances politiques, détenant la vérité et voulant imposer cette vérité à tous .

Ce qui menace également l’esprit laïc c’est l’ethnisation des problèmes politiques.

Derrière les guerres de religion, se cachent en effet des conflits ethniques et communautaires.

La laïcité, ce n’est pas simplement la séparation des églises et de l’État, du spirituel et du temporel, c’est aussi une vision d’une société égalitaire qui considère l’individu d’abord comme un citoyen dans une nation donnée et qui se voit conférer les droits d’exercice de sa citoyenneté en fonction de son humanité et non pas en fonction de son appartenance à tel ou tel groupe culturel, ou ethnique.

La communautarisation des sociétés occidentales met en cause, l’unité républicaine.

En France, la loi de 1905, loi de compromis, source vivante du pacte républicain, fut après diverses péripéties largement accepté par la société française. Dans les années 50 le principe de laïcité était très largement inscrit dans la conscience républicaine .
Un signe qui ne trompe pas : en 1955, cinquantenaire de la loi de 1905, aucune manifestation particulière ne fut organisée, aucune remise en cause de cette loi ne se fit entendre.
Cinquante ans plus tard, en 2005, de nombreuses associations de défense de la laïcité étaient présentes dans la rue pour dire combien les deux principes de la loi de 1905 étaient intangibles et non négociables.

Dans le courant de l’année 2005, le Ministre de l’Intérieur du gouvernement Raffarin, demandait à une commission présidée par le professeur Machelon d’étudier les modalités d’application de la loi 1905 sur le territoire national et cette commission proposait de remettre en cause l’article 2 de la loi de 1905 au motif que celui-ci n’était pas constitutionnel et qu’il importait à l’État de permettre aux nouvelles religions telles que l’Islam et les églises évangéliques de trouver leur place dans la société française et que dans ces conditions, il appartenait à l’État de subventionner l’édification de leurs lieux de culte .

Du fait des réactions extrêmement vives des milieux laïcs, le rapport Machelon fut enterré.

Quelques années plus tard, Nicolas Sarkozy, dans un discours célèbre dit « du Latran », affirmait que la société avait besoin de transcendance et que cette transcendance était la seule à donner un sens à l’existence des hommes, ce que ne pouvaient leur donner ni la république, ni la morale laïque.

Ce discours marqua incontestablement un tournant dans l’histoire de la République française.

C’était en effet la première fois qu’un chef de l’État considérait que la religion était essentielle à tous hommes et essentielle à la société française.

Ce discours réintroduisit alors dans le débat français la revendication religieuse, d’une place privilégiée auprès de l’État et des pouvoirs publics des trois religions monothéistes.

Le Président de la République manifestait la déférence de la République à l’égard des religions, et celles-ci naturellement s’emparaient de ce nouvel espace pour, comme aux temps anciens, marquer de manière ostentatoire leur place dans la société.

De telles tentatives avaient été lancées par le voile à l’école, heureusement arrêtées par la loi de 2004. Aujourd’hui, c’est par l’intermédiaire de la burka ou niqab que ces islamistes radicaux tentent de reprendre la main.

Les associations de défense de la laïcité ont pu éviter toute modification législative, mais il est clair qu’une modification de la loi de 1905, est actuellement rampante et qu’elle sera sans doute au cœur des débats politiques.

Ce qui menace également la laïcité c’est aussi une nouvelle conception de la République telle qu’elle se révèle, à savoir la prise en compte de cette notion de diversité.

Un commissariat à la diversité a été créé par le gouvernement Fillon et des tentatives de discrimination positive ont été entamées.

Des associations comme le CRAN, demandent que soit inscrite dans le texte la possibilité d’introduire des quotas de recrutement dans différentes administrations .

L’exercice de la citoyenneté républicaine est de considérer d’abord et avant tout l’homme ou la femme comme un citoyen avant de le considérer comme un musulman, un juif, un catholique, etc.

La communautarisation de la société telle que certains la souhaiteraient est l’émiettement de cette société. source de nombreux conflits : conflit d’appartenance, conflit de cultures, conflit d’histoires, conflit de mémoires.

La conception républicaniste, idéal de vie en commun, hier communément admise est, depuis quelques années, battue en brèche.

C’est une menace réelle du principe laïc.

Une autre menace couve depuis de nombreuses années, c’est celle de la construction de l’Union Européenne.

Lors de l’élaboration de la constitution européenne, de nombreuses voix se sont fait entendre pour que soient officiellement reconnues les racines chrétiennes de l’Europe.

Personne ne peut nier cette historicité, mais les Lumières constituent à elles seules une philosophie, une conception intellectuelle du monde et de la nature humaine.

Parler uniquement des racines chrétiennes de l’Europe était enfermé l’Europe justement dans une tradition qui, doit être dépassée, rejointe par de nombreuses autres traditions spirituelles et philosophique.

Ce débat s’est à nouveau fait jour lors de la construction du traité de Lisbonne qui a, là aussi, trouvé un compromis entre la reconnaissance des valeurs spirituelles et les valeurs humanistes.

Aujourd’hui, une commission interne à la Commission européenne, dépendant directement de du Président de la Commission européenne, le BEPA, doit organiser le dialogue entre l’Union Européenne et les organisations confessionnelles, mais également les organisations non confessionnelles, agréées par la Commission européenne et aujourd’hui reconnues comme telles face en effet aux églises et aux religions représentant des religions constituées.

Si le mot « laïcité » n’est pas traduisible dans d'autres langues, l’idée est parfaitement transmissible : la séparation des églises et de l’État, la séparation du spirituel et du temporel, l’équilibre par l’État de l’ensemble des conceptions philosophique concernant l’origine, le devenir et la fin de l’Homme.

La Cour européenne des Droits de l’Homme chargée de veiller à l’application de Convention Européenne de sauvegarde des Droits de l’Homme, si elle a reconnu dans différentes décisions, la spécificité et la légitimité du modèle laïc français, a également très clairement établi que chaque pays devait se référer à sa propre tradition et que dans ces conditions, le principe de laïcité pouvait se voir dans d’autres pays et d’autres traditions, assoupli.

La laïcité républicaine à la française est donc en effet sérieusement menacée, en France, mais également à l’étranger

1.par certains groupes laïcs qui utilisent essentiellement cette notion pour lutter contre l’Islam et l'islamisation des sociétés européennes contemporaines

2.par l’extrême droite pour mieux pratiquer le racisme anti-arabe et la xénophobie et réinstaurer en quelque sorte la domination de la religion traditionnelle française, le catholicisme.

Les laïcs doivent par conséquent faire œuvre de pédagogie et d’enseignement pour bien expliquer que la laïcité n’est pas exclusion de telle ou telle foi, de tel ou tel groupe humain, de telle ou telle philosophie, mais au contraire, rassemblement et réunion dans le respect de chacun et de tous.

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 18:12

"UNE DEMOCRATIE ‘’PLEBEENNE’’ AU XXIème SIECLE ?

EST-CE REALISABLE ?"

Par Michel Thomas

Dès lors qu'une civilisation met fin à une tyrannie se pose le problème de l'organisation de la cité.

Au VIème siècle avant notre ère, très évolués, les athéniens mirent en place une démocratie alors que, dans la plupart des cités antiques, des oligarchies triomphèrent. Ce fut notamment le cas à Rome après la chute des royautés étrusques. Il en résulta de graves injustices et un profond mécontentement de la masse des citoyens. Pour y remédier un "tribun de la plèbe" fut alors institué.

A l'heure où un déficit démocratique est ressenti dans la plupart des états modernes il serait peut être intéressant d'examiner cette institution originale qui semble avoir eu le mérite d'assurer la paix civile…

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 16:41

Réunion thématique du 2 septembre 2013

par Albert GREGOIRE

Avertissement : Cet article est une compilation de textes consultés sur internet et dans la version 2008 de l'Encyclopédie Universalis.


Du point de vue étymologique, le mot « populisme » vient bien entendu du latin populus, le peuple.

En France, ce mot fut utilisé pour la première fois en 1929 par Léon Lemonnier, écrivain, critique littéraire et biographe français, né à Rouen 1890 et mort en 1953.

Les publications de son Manifeste du roman populiste (1930) et Le populisme (1931) fondèrent le mouvement populiste. Le Manifeste avait été précédé d'articles dans différents journaux et revues : L'Œuvre, La Revue mondiale, le Mercure de France.

Se présentant comme inspirée par le Naturalisme de Zola, cette doctrine entendait ramener la littérature au niveau des vies « médiocres » des gens du peuple, expurgée de toutes les doctrines sociales qui auraient tendance, d'après Lemonnier, « à déformer les œuvres littéraires ».

Cependant, d'après certains auteurs, le véritable ancêtre du mouvement populiste serait le roman picaresque. Lemonnier écrit : « Les romanciers picaresques ont peut-être déjà fait ce que nous voudrions tenter. Un picaro, c'est un gars du peuple qui roule sa bosse de ville en ville, tâchant de se débrouiller et de trouver la combine ». Le populisme avait l'ambition essentiellement de peindre la vie du peuple, sans doute, mais plus encore de « faire vrai » et de porter une attention accrue à l'étude de la réalité, sans écart de style, et en dehors du scientisme de Zola.

Mais ce qui nous intéresse en réalité c'est une approche du populisme politique.

Le mot est partout, sa définition nulle part.

Avant les années 1990, les termes « populisme » et « populiste » pouvaient désigner divers courants politiques se référant au peuple, parmi lesquels le parti de centre droit OVP autrichien ou le SPH turc au centre-gauche qu'on a tendance depuis à ne plus vouloir qualifier ainsi, leur préférant le label de « populaire ».

Si le terme populisme est aujourd'hui péjoratif en politique, les politiques dites populistes peuvent être très différentes : différences gauche/droite et entre populismes d'Europe et d'Amérique du Sud. L'historien Philippe Roger déclare que le mot populisme « désigne un complexe d'idées, d'expériences et de pratiques qu'aucune typologie, si fouillée soit-elle, ne saurait épuiser. »

En politique, le “populisme” se décline dans des expressions polémiques : “dérive populiste”, “tentation populiste”, “danger populiste”, voire “prurit populiste”.

Gustave Flaubert le définissait ainsi : " Populisme : on ne sait pas ce que c'est ; tonner contre."

Et quant à "tonner contre", éditorialistes et politiques s'y emploient quotidiennement. Pourtant, le populisme politique, c'est toute une histoire, et une histoire sérieuse.

Le mouvement politique Populism naît aux États-Unis à la fin du XIXème siècle.

Alors que la société américaine est en plein développement économique, et que certains accumulent des fortunes en quelques années, des millions d'Américains vivent dans la pauvreté. Dans les villes en pleine croissance, les ouvriers (dont des centaines de milliers d'enfants) habitent des taudis, travaillent dans des conditions insalubres et touchent des salaires misérables pour des semaines de travail qui atteignent couramment soixante heures. Dans les campagnes, les fermiers voient leur niveau de vie s'effondrer : alors que les prix agricoles ne cessent de baisser, les produits manufacturés augmentent constamment, au moment même où l'agriculture se mécanise. Spéculation foncière et tarifs des chemins de fer contribuent à aggraver le sort des ruraux qui ne trouvent d'issue que dans l'emprunt, lequel les met en situation de dépendance à l'égard des banques. Ouvriers et paysans s'organisent, sans que jamais, ou rarement, leurs luttes se rejoignent pour obtenir la satisfaction de leurs revendications réciproques. Le populisme politique américain reste donc, en cette fin de XIXème siècle, un phénomène essentiellement rural.

En Russie, apparaît à la même époque le mouvement socialiste agraire Narodniki fondé par des populistes russes et actif durant la deuxième moitié du XIXe siècle.

Les Narodniks ont essayé d'adapter la doctrine socialiste aux conditions russes. Ils ont envisagé une société dans laquelle la souveraineté reposerait sur de petites unités économiques autonomes rassemblant les communes de village et liées dans une confédération remplaçant l'État. Les Narodniks sont allés pour la première fois dans un village en 1874, propager leur doctrine parmi les paysans, mais ils ont vite été rejetés.

En 1876, ils se sont transformés en société secrète, connue sous le nom de « Terre et Liberté », pour favoriser un soulèvement révolutionnaire de masse. Expulsés de la campagne par la police, ils sont bientôt dominés par l'aile terroriste du mouvement formée en 1879 sous le nom de Narodnaïa Volia ce qui signifie « Volonté du Peuple » ou « Liberté du Peuple », organisation terroriste responsable de plusieurs attentats à la bombe, dont l’assassinat du tsar Alexandre II le 1er avril 1881.

Le Parti Socialiste Révolutionnaire (SR) fondé en 1901 fut l'héritier du mouvement des Narodniks.

Le Populisme à la française

Alexandre Dorna, Professeur d’Université, Vice Président de l’Observatoire de la Démocratie estime que la France, contrairement à la vulgate idéologique, est un pays de fortes traditions populistes. Il cite tour à tour :

  • la Révolution française dont il dit qu'elle est probablement un long processus de populisme larvé qui éclate au grand jour en 1789.
  • Napoléon Ier, exemple même de populisme « césariste ». Il exprime la volonté d’une cohésion nationale sous la forme d’un Empire. C’est un désir de puissance et de pouvoir incarné par un homme providentiel, représentant le peuple.
  • Charles Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, se présente aussi en sauveur de la République. Par un coup de force électoral bien mené, il fut élu président de la République, au suffrage universel direct, à une immense majorité. Une fois élu, il se place en rassembleur au-dessus des partis politiques, tout en se rapprochant de l’armée. Trois ans après son élection, par le coup d'état du 2 décembre 1851, il se présente en sauveur devant la faiblesse des républicains et l’impuissance des monarchistes. Le deuxième empire durera 20 ans au cours desquels, le peuple lui sera acquis jusqu'à la fin.

Il dira de son propre régime : « Quel gouvernement que le mien ! L’impératrice est légitimiste ; Napoléon-Jerôme, républicain ; Morny, orléaniste ; je suis moi-même socialiste. Il n’y a de bonapartiste que Persigny, mais il est fou. »

  • Le Boulangisme est, comme tous les populismes, l’expression d’une crise de société et des valeurs républicaines. Le général Boulanger incarne un mélange de nationalisme et de républicanisme. Clemenceau voit en lui un instrument pour rendre l’armée républicaine. Il est nommé ministre de la Guerre. L’image de réformateur lui est attachée. Sa popularité augmente de jour en jour, autant auprès de la troupe que des secteurs populaires. Le peuple reconnaît en lui le défenseur de l’honneur national. Son slogan politique, lorsqu'il se présente à la députation : « Dissolution, révision, constituante ». Le général s’exprime avec force : «Ce n’est pas entre républicains et monarchistes que va s’engager la prochaine lutte électorale. Elle va s’engager entre les oligarques épris du parlementarisme d’une part, et les démocrates de l’autre.» Le clivage droite-gauche, pourtant si présent à l’époque, tend à s’éclipser. C’est la vague déferlante des boulangistes. Mais la machine boulangiste finit par se gripper. Inculpé d’atteinte à la sûreté de l’État il est condamné par contumace. C’est l’exil à Bruxelles. La fuite du général, jugée honteuse, désorganise le mouvement et le discrédite aux yeux des Français. Les élections de 1889 seront fatales aux derniers partisans de Boulanger.
  • Le Gaullisme s'inscrit également dans la veine populiste, en tant que populisme national et républicain. De Gaulle entend «républicaniser» le nationalisme au nom de la volonté populaire. Il décrit très tôt ses trois idées forces : la mission, l’indépendance et la puissance de la France. A l’intelligence, De Gaulle ajoute le caractère, l’intuition et l’instinct. Le professeur Dorna écrit : « Le 18 juin 1940, le général De Gaulle rentre dans l’histoire avec son refus catégorique à la résignation et à la collaboration. C’est le début du mythe gaullien et d’une prophétie historique réalisée. Toute l’énergie charismatique du chef, jadis théorisée, se met au service de la France, de ses symboles et de la lutte pour la résistance. C’est le temps où la politique s’efface devant la guerre. ».

A la Libération, De Gaulle se rend vite compte que l’État est impuissant dans un système de partis. Il est convaincu que l’exécutif ne doit pas procéder du Parlement, mais doit trouver sa légitimité du peuple lui-même. Il considère que l’union de la France, malgré la reconnaissance de l’existence de familles idéologiques différentes, doit devenir l’aspiration centrale de son projet politique.
Ainsi, le gaullisme se caractérise, en tant que mouvement populiste, selon plusieurs aspects : le dépassement du clivage gauche-droite ; l’autorité de l’État comme question centrale ; le charisme de l'homme providentiel capable d’embrasser la vision longue et la vision instantanée ; enfin, le mythe d’une « certaine idée de la France ».

  • Le Poujadisme ou le corporatisme populiste. Entre 1953 et 1958 le poujadisme traverse la vie politique comme un météore. Les débuts sont difficiles notamment en raison de la défaite de Dien Bien Phu et la constitution du gouvernement Mendès-France qui retiennent toutes les attentions. La France découvre Poujade en 1955. Le discours est simple et provocateur: «contre la politique de l’abandon, abandonnons la politique ». En 1956, le mouvement poujadiste obtient 52 députés mais la fin de la IVe République est aussi la fin de Pierre Poujade.
  • Le Pen : un néo-fascisme masqué de populisme. Pour le professeur Dorna, le lepénisme est un faux-vrai populisme. Pour lui, le socle de l’idéologie frontiste est fait d’exclusion et de racisme refoulé, ce qui ne correspond pas aux autres courants et mouvements populistes. Son idéologie non plus. Il estime que le Front national (FN) s’inscrit dans la continuité idéologique de la droite collaborationniste et néo-fasciste, qu'il incarne le passé vichyste refoulé. D’où l’erreur de lui attribuer la simple étiquette de «national populiste ».
    Un autre auteur, Pierre-André Taguief, dans un article de L'Encyclopédie Universalis, parlera de « national populisme autoritaire ». Cinq caractéristiques peuvent décrire ce mouvement qui s'est constitué en parti politique très structuré :


- Un appel personnel au peuple, dont l'efficacité symbolique suppose l'autorité charismatique du leader-démagogue, lequel doit pouvoir incarner le mouvement social et politique initié

- L'appel au peuple tout entier, sans distinction de classes, de tendances idéologiques ou de catégories culturelles : l'objet de la visée populiste est de réaliser un rassemblement « interclassiste » dans le cadre national

- L'appel direct au peuple authentique, et à lui seul, en tant qu'il est “sain”, “simple”, “honnête”, doté d'un “instinct” supposé infaillible, ordonné au bien. Notons déjà la contradiction avec la caractéristique ci-dessus : il s'agit de la partie saine du peuple.

- L'appel à la rupture purificatrice ou salvatrice, qui se traduit de diverses manières : en finir avec le désordre établi, abolir enfin la corruption régnante, destituer les élites qui ont trahi le peuple, rompre radicalement avec le système”, accomplir une “seconde Révolution française” qui serait la “vraie”.
- L'appel explicite à la discrimination des individus selon leurs origines ethniques ou leurs appartenances culturelles, et la demande d'expulsion, plus ou moins « euphémisée » (le “retour au pays” des immigrés d'origine extra-européenne), de groupes ethnoculturels désignés comme “inassimilables” et diversement stigmatisés. Ce trait permet de distinguer le national-populisme lepéniste des populismes à dominante bonapartiste recourant à une idéologie du rassemblement national, dont le gaullisme constitue l'illustration exemplaire la plus récente.

  • Tapie ou le populisme médiatique. C'est ainsi que le professeur Dona qualifie l'ascension politique aussi fulgurante qu'inattendue de B. Tapie.
    B. Tapie c’est le fruit des années « fric » et de la transformation libérale du parti socialiste. Son entrée en politique reste un paradoxe étonnant. Avec une surprenante maîtrise de la communication, Tapie excelle à ce moment dans l’art de séduire et de fabriquer l’information. Toujours à l’aise sur un plateau de télévision, il fait exploser l’audimat. L’asthénie sociale et la technocratisation du personnel politique contribuent à faire de Tapie l’homme de la situation. Voici un personnage ordinaire qui se produit en direct à la télévision pour dire des choses simples, ouvrir un dialogue, animer la politique d’une vivacité parfois drôle et toujours stimulante. Mais les déboires juridiques et financiers du personnage fera de lui également un météore de la politique.

  • Melenchon ou le populisme rationaliste. J.L. Mélenchon est souvent qualifié, à tort ou à raison de populiste par ses adversaires politiques. Il faut reconnaître comme le signale le journal en ligne Médiapart qu'il cherche toujours à ancrer son argumentation dans l’histoire et l’économie en mobilisant prioritairement la raison... quitte à remonter au XVIIIème siècle des Lumières. Sans que l'on soit sûr que les solutions proposées par le Parti de Gauche soient toutes applicables ou efficaces, elles ont le mérite de la cohérence, les apparences d’une logique qui ne se réduit pas à quelques opérations de sens commun. Le discours de Mélenchon semble précis, il est en tout cas particulièrement dense. Premier objectif du discours mélenchoniste : donner de la crédibilité, de la faisabilité économique à ses réformes radicales du capitalisme. Jean-Luc Mélenchon, reconnaît d’abord à son auditoire une position de victime pour s’employer ensuite à le grandir et lui redonner une dignité. Mélenchon rassemble pour revendiquer un bonheur commun : « On ne peut pas être heureux tout seul dans un océan de malheurs ». Le populisme reposant aussi sur l’usage de catégories morales dans le discours politique, il emprunte aux libertaires français du XIXème siècle, que Marx avait en son temps combattu : « Le socialisme, le partage et la fraternité humaine sont plus fortes que toutes les vicissitudes ».

Au delà des personnages ou courants politiques, le terme de populisme, toujours dans son sens péjoratif, est également utiliser pour dénigrer une certaine presse qui n'est pas politiquement correcte, comme Médiapart ou le Canard Enchaîné, voire Charlie-Hebdo ou précédemment Le Crapouillot. A cette critique Médiapart a répondu de la manière suivante : « Des lecteurs se sont étonnés de nos révélations récentes ayant mis dans l’embarras le Parti socialiste et certains de ses élus. Ils vont devoir s’étonner souvent tant Mediapart sera, sous la gauche au pouvoir, ce qu’il fut sous la droite : un journal d’information, indépendant et participatif, assumant sa fonction de contre-pouvoir démocratique. L’inverse serait trahir votre confiance. »

Enfin, on retiendra encore l'usage du terme populiste pour désigner, au coup par coup, certains propos ou décisions conjoncturels, sans que l'on puisse parler d'un courant ou d'un projet politique global. Un des derniers exemples en date : Le Président Hollande qui décide, suite à l'affaire Cahuzac, que les élus devront déclarer leur patrimoine et s'interdire la pratique de la vie politique avec certaines activités professionnelles.

Bien entendu, cet exposé ne prétend pas couvrir l'ensemble des populismes à travers le monde. Ainsi, j'aurai pu parler des populismes latino-américains parmi lesquels il aurait fallu insister sur le « Peronnisme » en Argentine ou le « Chavisme » au Vénézuela ; j'aurai pu évoquer les populismes en Afrique, les populismes dans les régimes théocratiques, tel l'Iran des Ayatollahs, etc... L'objectif fixé était surtout de dépeindre le populisme à la française, en suivant une logique historique.

Pour terminer, je citerai encore quelques auteurs.

D'abord Edgar Morin qui estime que « Le mot "populisme" mis à toutes les sauces perd toute signification et empêche tout diagnostic pertinent ».

Il est vrai que ce terme est devenu, dans l’espace public, une facilité de langage destinée à disqualifier tous ceux qui ont le malheur de bousculer, d’une manière ou d’une autre, les convenances établies, le politiquement correct.
Et pourtant, le sens commun du public retiendra surtout que les populistes aiment le peuple ou, à tout le moins, sont attentifs à ses humeurs. La définition du «populisme» par Le Grand Robert corrobore ce qu’un esprit simple songe de prime abord: « Importance donnée aux couches populaires de la société. »

Le philosophe Jacques Rancière reproche aux anti-populistes de faire l'amalgame entre l'idée du peuple démocratique et une foule dangereuse, un peuple forcement immature et incorrigible, guidé par ses bas instincts, dangereux par ses colères subites, et , en définitive, incapable de raison. Et d’en tirer la conclusion que « nous devons nous en remettre à ceux qui nous gouvernent » toute contestation de leur légitimité et de leur intégrité menant aux pires totalitarismes.

La politologue Annie Collovald estime qu'en justifiant la supériorité morale des élites sociales et politiques établies, l'anti-populisme facilite les thèses réactionnaires ou conservatrices comme celle consistant à dire que les démocraties sont ingouvernables lorsqu’elles sont soumises “à une surcharge de demandes populaires” et qu’il faut lutter contre les “excès de démocratie”. L'anti-populisme estime qu'il vaut mieux, face à un peuple incompétent et indiscipliné, une démocratie censitaire ou autoritaire fonctionnant sans lui. Cette idée fut énoncée par la Trilatérale déjà dans les années 1970.

Enfin pour l’historien Pierre Rosanvallon, le populisme n’est pas autre chose que « la réponse simplificatrice et perverse » d’une démocratie minée par le ésenchantement politique ».

Une chose est sûre, c'est que ce sont bien les limites de la démocratie représentative telle qu’elle se pratique concrètement dans nos pays qui se révèlent dans les positions populiste ou antipopuliste.

En conclusion, on peut dire que le populisme désigne l'idéologie ou l'attitude de certains mouvements politiques qui se réfèrent au peuple pour l'opposer à l'élite des gouvernants, au grand capital, aux privilégiés ou à toute minorité ayant "accaparé" le pouvoir... accusés de trahir égoïstement les intérêts du plus grand nombre.
Pour les "populistes", la démocratie représentative fonctionne mal et ne tient pas ses promesses. Prônant une démocratie plus directe, ils ont donc pour objectif de "rendre le pouvoir au peuple".
Le terme populisme est en général utilisé dans un se
ns péjoratif par ses opposants, c'est-à-dire les classes dirigeantes ou les politiciens au pouvoir, pour amalgamer et critiquer tous les "archaïsmes" et freins au développement de leur politique qu'ils pensent détecter parmi le peuple.

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 17:10

CONFERENCE ORGANISEE A L'OCCASION DU

100ème ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'Albert CAMUS

LE 18 OCTOBRE 2013, à 18h00,

AU CENTRE CULTUREL MUNICIPAL

DE SAINT-RAPHAËL

ENTREE LIBRE ET GRATUITE

Conférencière : Madame Colette GUEDJ

Universitaire et écrivain, rédacteur en Chef de la revue « Les Mots, La Vie » consacrée au surréalisme, co-auteur de dictionnaires sur des auteurs contemporains.

Elle est invitée à faire des conférences dans les universités, les médiathèques, les prisons, les lycées, sur les écritures contemporaines et également sur le thème fédérateur de tous ses livres : “Écrire contre la barbarie du Monde”.

Colette Guedj a publié de nombreux travaux sur les rapports entre la littérature et les arts, ainsi que plusieurs ouvrages qui seront à la disposition du public et que l'auteur se fera un plaisir de dédicacer à l'issue de la conférence, entre autres :

Tu es le grand soleil...

L'heure exquise

Le journal de Myriam Bloch

Ces mots qui nous consolent

Le baiser papillon

La femme au poignet tatoué

La lumière méditerranéenne, heureuse et violente, traverse toute l'œuvre de Camus, que ce soit dans sa vie, rendant supportable la misère où il a baigné toute son enfance, comme dans son œuvre. Lumière des origines, elle est associée au bonheur de vivre, à « la gloire d’aimer sans mesure » dans les grands textes lyriques de Noces ou de l’Été ; elle est la toile de fond tragique de LÉtranger, elle imprègne les paysages et les personnages de ses romans dans une Algérie lumineuse et déchirée. Elle ressortit à un grand mythe solaire qui fait de Camus un poète, un philosophe, un humaniste…

guedjc@unice.fr

Colette Guedj

Professeur à l’université de Nice-Sophia Antipolis

33, bd Corne d’or

06230 Villefranche sur mer

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Cercle Condorcet Var-Est - dans Conférence - débats
17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 17:23

Le petit ‘’DE GAULLE’’ illustré vu par Le Crapouillot

Auteur Michel Thomas

 

En mai 1940, j'habitais Boulogne-sur-mer, dans le Pas-de-Calais.

 

Quand les allemands s'emparèrent de la ville, la première chose qu'ils firent fut de confisquer tous des postes de « TSF », nous coupant ainsi du monde. Très vite je confectionnai un poste à galène qui me permit d'écouter la BBC ; c'est ainsi que je devins gaulliste.

 

Mais après 1958, conscient d'appartenir à ce que les partisans du général appelaient « l'anti-france », je devins un fidèle lecteur du Canard Enchaîné et appris à relativiser les mérites du personnage.

 

Sans être un Taliban, je pense que l'idolâtrie est une négation de l'intelligence, et que toutes les vérités sont bonnes à dire.

 

Ce que je vais évoquer, et qu'a révélé un numéro du Crapouillot paru en fin 1967, est plutôt surprenant, mais n'a jamais été contredit par aucun Peyrefitte.

 

Né à Lille, le 22 novembre 1890, de parents habitant Paris, Charles, André, Joseph, Marie de Gaulle, fréquenta d'abord le collège de l'immaculée conception, rue de Vaugirard, où son père enseignait la philosophie, l'histoire et la littérature. Catholique intransigeant, patriote ardent, royaliste, Henri de Gaulle compta parmi les premiers sympathisants de l'Action Française. Il n'hésitait pas à stigmatiser, devant ses élèves « la république infâme ».

 

Admis à Saint-Cyr en 1909, Charles de Gaulle y entre en 1910 après un an au 33ème d'infanterie, à Arras, il en sort sous-lieutenant en juillet 2011 et est affecté à nouveau au 3ème RI d'Arras, commandé par le colonel Pétain qui l'apprécie très-favorablement.

 

Suite à une blessure reçue le 15 août 1914 et à une scarlatine, c'est seulement le 30 octobre 1915 que le capitaine de Gaulle prend effectivement le commandement de la 10ème  compagnie, laquelle rejoint le front à Verdun le 2 mars 1916. Douze heures après de Gaulle est fait prisonnier. La guerre est finie pour lui.

 

Notice du Grand Larousse Encyclopédique : « Gaulle (Charles de) : homme d'état français... ayant la vocation des armes...se distingue au début de la première guerre mondiale ; grièvement blessé, il est fait prisonnier à Douaumont par les allemands (1916) ».

 

En fait, sur le faux rapport d'un rescapé, on l'a cru mort et le général Pétain, qui commande à Verdun, a rédigé sur le champ la citation suivante, à laquelle s'ajoute la Légion d'honneur :

 

« Le capitaine de Gaulle... a enlevé ses hommes dans un assaut furieux et un corps-à-corps farouche, seule solution qu'il jugeait compatible avec son sentiment de l'honneur militaire. Est tombé dans la mêlée ».

 

La réalité fut cependant assez différente, le 8 février 1916 le capitaine Robert Destouches, commandant la 9ème compagnie du 110ème RI, en ligne devant Douaumont où il a perdu un tiers de ses hommes en une semaine de combat, consigne dans son journal de guerre l'arrivée du capitaine de Gaulle, de la 10ème du 33ème : « Le capitaine qui vient me relever se présente, badine à la main, gants beurre frais, l'air conquérant, dans un vêtement tout propre et tout juste bon à se promener sur le boulevard... De Gaulle est stupéfait qu'il n'y ait ni réseau de fil de fer organisé, ni abris pour les troupes... J'ai beau lui dire que depuis trois jours nous n'avons eu que des attaques,  que nous n'avons pas un seul outil de génie, pas une pelle ou une pioche, que nous n'avons pu recevoir un centimètre de fil barbelé... ».

 

Le lieutenant Peuchot ayant eu la consigne à lui passer pour les mitrailleurs se fait agonir de sottises par cet énergumène, tant et si bien qu'ensemble nous lui répondons textuellement : depuis trois jours nous sommes sous un marmitage épouvantable... nous avons repoussé quatre attaques. Faites en autant et, en descendant, vous nous direz ce que vous avez pu faire ».

 

La nuit qui suit est calme, mais, vers cinq heures du matin, elle s'embrase. L'artillerie allemande commence un pilonnage intensif. Puis par vagues rapprochées, les allemands surgissent de partout, tirant et lançant de grenades. Le commandant du 3ème bataillon, auquel appartient la 10ème Compagnie du capitaine de Gaulle, est tué d'une balle dans la tête.

 

Témoignage du lieutenant Casimir Albrecht, du 19ème régiment de réserve de la Reichswer qui a pris sous son feu une sorte de cagna qui lui a paru être un PC : « Au bout d'une demi-heure, j'ai vu apparaître à la sortie du trou un vague tissu blanc..., j'ai ordonné le cessez-le-feu. Quelques hommes sont sortis et c'est alors que j'ai remarqué l'officier qui les commandait tellement il était grand... » Cette reddition est confirmée par le récit de Samson Delpech, soldat de la 10ème Compagnie qui déclare : « nous avons été encerclés et, sous les ordres de notre capitaine de Gaulle nous avons été obligés de nous rendre ».

 

A l'heure où le général Pétain pleure son cadet tué, le capitaine de Gaulle fait route vers le premier des Offlags où il passera le reste de la guerre.

 

Témoignage du général Perré, camarade de promotion de Gaulle : « Un de mes amis, qui fut prisonnier avec de Gaulle, m'a rapporté ceci : les boches qui faisaient l'honneur aux officiers français qui s'étaient courageusement battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations, comme la messe par exemple, ne le rendirent pas au capitaine de Gaulle. Celui-ci le leur réclama sèchement. Les Allemands refirent une enquête sur les conditions de sa reddition... et ne lui rendirent pas son sabre » !

 

L'écrivain

 

En poste à Varsovie, puis à Beyrouth, de Gaulle, dont la captivité n'a pas facilité l'avancement, profite de ses loisirs pour écrire.

 

En 1924, il publie « La discorde chez l'ennemi puis signe en décembre 1925, dans la Revue Militaire Française, une importante étude sur le « rôle historique des places fortes françaises », se révélant un admirateur convaincu de la ligne Maginot « la fortification de son territoire est, pour la France, une nécessité permanente » écrit-il.

 

En 1931, il publie « Le fil de l'épée ». Ouvrage nietzschéen et volontiers cynique, stigmatisant « la mystique qui tend à maudire la guerre », il proclame « la valeur permanente de la Force, recours de la pensée, pavois des maîtres, rempart des trônes...qui fait la loi aux peuples et règle leur destin » Il exalte  les vertus du Chef, dont il écrit : L'homme d'action ne se conçoit guère sans une forte dose d'égoïsme, d'orgueil, de ruse ».

 

Dans un article publié le 1er janvier 1934 il écrit : « Le régime fasciste permet aux pouvoirs publics de tirer des ressources existantes, sans réserve ni ménagement, tout ce qu'elles peuvent donner. L'impérieuse subordination des intérêts particuliers à ceux de l'Etat, la discipline exigée et obtenue de tous, la coordination personnelle du Duce, enfin cette sorte d'exaltation latente entretenue dans le peuple par le fascisme... favorisent à l' extrême les mesures de défense Nationale ».

 

Le « Fil de l'épée » peut être considéré comme un témoignage caractéristique d'une sorte de pré-fascisme français.

 

En 1934, de Gaulle publie « Vers l'armée de métier » ; Il s'y prononce pour la création de divisions cuirassées, mais pose le principe que c'est seulement possible dans le cadre d'une armée de métier. Refusant le concept de nation armée qui a permis la victoire de 1918, il propose de confier la défense nationale à une élite militaire professionnelle. « La guerre de demain, prophétise-t-il, ne sera plus une guerre totale : elle marquera un recours aux conflits limités de l'ancien régime » !

 

Cet ouvrage ne consacre que quatre pages au rôle de l'arme blindée. De l'avis des spécialistes ces quelques lignes ne présentent, par rapport aux travaux militaires de l'époque, aucune originalité (Général Estienne en France (1920), Lidell Hart et Major général Fuller en  Angleterre. Leurs théories ont été publiquement appliquées en Allemagne dès 1932-33).

 

En revanche de Gaulle ignore complètement, dans son livre, le rôle de l'aviation ; il lui attribue essentiellement une plaisante fonction de camouflage.

 

Quant à la phrase prophétique dont les biographes gaullistes font grand cas, savoir : « Mais surtout, en frappant elle-même, à vue directe et profondément, l'aviation devient par excellence l'arme dont les effets foudroyants se combinent le mieux avec les vertus de rupture et l'exploitation de grandes unités mécaniques », elle ne figurait pas dans l'édition de 1934. Elle fut ajoutée dans l'édition publiée à Alger en mai 1944.

 

En 1938, de Gaulle publie « La France et son armée » qu'il dédicace au Maréchal Pétain. En 1925-27 Pétain avait fait travailler plusieurs officiers de son état-major, dont le capitaine de Gaulle, à la rédaction d'une histoire de l'armée qui devait être publiée sous sa direction. Le projet ayant été abandonné, de Gaulle semble avoir estimé qu'il était en droit de le reprendre personnellement et de faire paraître l'ouvrage sous son nom. Pétain n'apprécia pas et fit savoir que « la dédicace qui a été imprimée constitue de la part du colonel de Gaulle un véritable abus de confiance ». (De Gaulle a accédé au grade de colonel en 1937)

 

Le colonel de Paul Reynaud

 

Ne pouvant plus compter sur la protection de Pétain, de Gaulle se met en quête de le remplacer et s'oriente vers les milieux politiques, de Léo Lagrange à Maurice Sarraut en passant par Marcel Déat. Dès 1935, Paul Reynaud l'accueille fréquemment, soit à son domicile, soit au palais Bourbon. Ils échangent une abondante correspondance, de Gaulle multipliant, à l'égard de Reynaud les assurances de fidélité : « Je serai au bout du fil, chaque soir après 18 heures... Je rêve d'une intervention de vous…  J'aurai des loisirs dont je vous prie d'user à votre guise... laissez-moi vous dire qu'en tous  cas je serai, à moins d'être mort, résolu à vous servir s'il vous plaît » !

 

Et, le 3 mai 1940 : « je n'ambitionne pas d'honneur plus grand que celui de vous servir » écrit-il au nouveau Président du Conseil !

 

Le 11 mai, après la rupture du front de la Meuse, le colonel de Gaulle se voit confier le commandement de la IVème division cuirassée, en cours de formation près de Laon ; après le succès remporté à Montcornet, il est nommé par Weigand général de brigade à titre temporaire.

 

Le 5 juin, après que sa division ait été engagée contre le tête de pont allemande d'Abbeville, il est nommé par Paul Reynaud Sous-secrétaire d'état à la guerre et quitte le front. Il semble avoir été envoyé à Londres par Reynaud d'abord pour obtenir l'intervention en France de l'aviation britannique, ce que Churchill refuse, puis pour y préparer l'arrivée soit de Reynaud soit de Mandel, mais le 16 juin, en rentrant à Bordeaux, il apprend que Reynaud a été remplacé par Pétain et que lui-même ne figure pas dans le nouveau gouvernement. Et c'est comme mandataire de Paul Reynaud, et muni par lui d'un viatique de 100.000 francs prélevés sur les fonds secrets que de Gaulle s'envole pour Londres le 17 juin dans l'avion du général Spears qui n'a pas réussi à convaincre Reynaud de l'accompagner.

 

La suite est mieux connue et appartient à l'Histoire.

 

Autoproclamé chef de la France Libre, condamné à mort par Vichy, en butte à de violentes jalousies et à des difficultés innombrables, il fallut à de Gaulle une force de caractère peu commune, et une inébranlable confiance en soi pour réussir à s'imposer ; s'il bénéficia toujours de l'appui de Winston Churchill – lequel a cependant déclaré : « de toutes les croix que j'ai portées, la croix de Lorraine a été la plus lourde » - il fut moins bien traité par les américains, d'abord enclins à croire en Pétain, puis préférant Giraud à de Gaulle.

 

Il est difficile de savoir si son anti-américanisme est inné ou acquis, mais il s'est ouvertement manifesté à maintes reprises.

 

L'incompréhension entre de Gaulle et les américains commence avec l'affaire de Saint-Pierre et Miquelon, en décembre 1941. De Gaulle fait occuper l'archipel par les troupes de l'amiral Muselier malgré l'opposition des USA, puis il y organise un référendum aux allures de mauvais plébiscite (choix entre « ralliement à la France Libre » et « collaboration avec les puissances de l'axe »).

 

A Londres le journal gaulliste « La Marseillaise » attaque les américains avec une telle violence que le journal gaulliste de New-York (« Pour la victoire ») refuse de publier l'article.

 

En 1942 quand les anglo-américains refusent de le laisser attaquer Dakar, lieu, en août 1940, d'un échec qui l'avait beaucoup perturbé, il convoque l'ambassadeur de Staline auprès de la France Libre, Bogomolov, qui transmet au Kremlin le télégramme suivant : « De Gaulle envisage de rompre avec les anglo-saxons. Il m'a demandé si, dans l'éventualité d'une telle rupture finale, le gouvernement soviétique l'admettrait, lui et ses forces, sur son territoire ».

 

Quand, le 8 novembre 1942, les troupes anglo-américaines débarquent en Afrique du Nord, de Gaulle a, délibérément, été tenu à l'écart. Les alliés ont préféré s'appuyer su le général Giraud, récemment échappé de la forteresse de Koenigstein où il était retenu prisonnier. De Gaulle entre dans une violente colère et La Marseillaise écrit : « La France a subi un tort immense. Devant l'histoire l'occupation par nos amis américains d'une terre qui nous a coûté tant de sang affecte plus gravement le pays que l'occupation par les Allemands des départements français » !

 

Et ce n'est que sur l'insistance de Churchill et d'Eden que le chef de la France Libre comprend qu'il ne doit pas s'exclure de ce tournant de la guerre.

 

En 1943 de Gaulle a transféré de Londres à Alger le siège du gouvernement provisoire de la France Libre. C'est là que, le 2 juin 1944, il reçoit un télégramme de Churchill lui demandant de regagner Londres, le débarquement en France étant imminent. Il commence par refuser mais l'ambassadeur Duff Cooper insiste avec force et finalement de Gaulle s'envole pour Londres le 3 juin. Il est d'une humeur de dogue et Eisenhower, qui le met au courant du dispositif du débarquement, en fait les frais. Pierre Viénot, ambassadeur de la France Libre à Londres dira : « il a été odieux ».

 

Il faut cependant reconnaître que la fermeté dont de Gaulle, fort des 1.300.000 soldats des Forces Françaises Libres, a fait preuve envers les américains, a permis d'éviter à la France libérée de tomber sous administration militaire (AMGOT).

 

En définitive, Charles de Gaulle apparaît comme un personnage paradoxal qui, après avoir admiré Mussolini et Staline a rétabli en France la démocratie et mis en œuvre le programme socialement révolutionnaire du CNR.

 

Puis a repris le pouvoir en profitant de circonstances douloureuses, a laissé sévir le SAC, a créé les réseaux France-Afrique, nous a dotés d'une constitution monarchique et a même songé au Comte de Paris pour lui succéder !

 

Bref, ce militaire était en fait un Politique !

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 17:01

LES TOURMENTES DE L’ADOLESCENCE ou

LE DEVELOPPEMENT DE L’ARBORESCENCE DE L’HOMME ET DU CITOYEN 

par José Gomez

diplômé en Sciences Sociales et Humaines de l'Université d'Aix-en-Provence

Chef d'Unité d'Enseignement

 

Longtemps considérée comme une étape pathologique du développement de la personne, l’adolescence est en réalité, selon notre conférencier, une période cruciale de transition au cours de laquelle l’enfant grandissant est confronté à toute une série d’événements nouveaux, pour ne citer que le progrès de la connaissance de soi, la renégociation des formes de relations aux autres et l’intensification de l’identité du genre avec un dessin nouveau quant aux choix affectifs adultes notamment.

 

Quitter la magie de l’enfance et accepter les transformations de son corps, c’est s’acheminer vers le monde des adultes...

 

A lire l'article complet en fichier joint :

 

 http://www.aht.li/2067689/CONFERENCE_SUR_LES_TOURMENTES_DE_LADOLESCENCE.pdf

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 19:11

La Constituante ? Pourquoi pas ?

par André Bellon

Qu’est-ce que l’Association pour une Constituante ?

L’Association est formée de citoyens attachés aux principes républicains, à la démocratie, à la défense du suffrage universel.

Elle est formée de cercles locaux qui définissent eux-mêmes leurs activités dans le respect des statuts. Le bureau national est essentiellement chargé de gérer les liens administratifs entre les cercles qui sont en contact direct grâce au forum des cercles.

L’Association n’a aucun lien particulier avec tel ou tel parti politique. Ses adhérents ont le droit d’être candidats aux élections sous réserve de ne pas utiliser, dans ce cadre, leur appartenance à l’Association.

Le site de l’Association est alimenté par les textes fournis par les cercles et les adhérents.

Intervention d’André Bellon

1.    Le constat

C’est devenu une quasi banalité de dénoncer le fossé qui s’est créé entre les citoyens et leurs représentants. La démocratie, au sens profond du terme, est censée permettre la souveraineté du peuple. Or, de nos jours, le débat politique s’est dissous dans la soumission à des règles économiques et financières prétendument représentatives de la vérité et s’imposant à tous les dirigeants politiques. Ainsi s’est développée l’idée suivant laquelle il n’y a qu’une politique possible avec pour conséquence le remplacement des oppositions naturelles dans tout système démocratique par la recherche effrénée du consensus. En France, la conjugaison de la 5ème République et du poids des institutions de l’union européenne ont parachevé cette situation consternante.

Dans un tel système, le citoyen n’a plus de capacité à voir représenter ses aspirations ; bien pis, lorsque sa volonté s’oppose au consensus a priori sa volonté est considérée comme sans importance, on dira « populiste ». Ce fut par exemple le cas après le vote négatif au Traité Constitutionnel Européen le 29 mai 2005 ; la ratification d’un traité jumeau de précédent, celui de Lisbonne, fut un véritable coup d’État contre la démocratie.

Il n’y a, dans ce contexte, plus aucun espace de réel débat et le rôle d’opposition, théoriquement nécessaire en démocratie, est de plus en plus laissé à l’extrême-droite.

2.    Quelle attitude adopter ?

On peut, bien sûr, nier ce constat et penser possible de recréer un nouvel espace politique, une véritable opposition, pour les uns la reconstruction de la vraie gauche, pour les autres la refondation du mouvement gaulliste,…

On peut même croire que les partis principaux peuvent remettre en cause ce qui constitue la justification même de leur existence. Mais de telles illusions sont dangereuses dans la mesure où elles nient la réalité du piège qui s’est refermé sur la volonté des citoyens. La crise économique est devenue politique et le rétablissement de la souveraineté populaire demande plus qu’une utilisation d’un système perverti ; il appelle à une reconstruction du corps politique lui-même, c’est-à-dire un passage par la case peuple. En France, comme en 1789, 1793, 1848, 1875, 1946 (2 fois) ce passage s’appelle Constituante, c'est-à-dire l’élection au suffrage universel d’une Assemblée chargée de redéfinir la règle du jeu politique en même temps que de recréer les conditions de la confiance des citoyens vis-à-vis de la vie publique et de leur propre rôle.

3.    Les critiques

Les critiques faites à ce projet sont nombreuses, souvent très superficielles. Nous citerons les plus courantes :

-        Le fatalisme : à écouter certains, la classe dirigeante n’acceptera jamais. Belle découverte !  Toutes les grandes évolutions politiques et sociales se sont heurtées à l’ordre établi.

-        L’élection d’une Constituante donnerait les mêmes résultats que les autres élections, c'est-à-dire les partis dominants. C’est n’accorder aucune importance à la dynamique de l’Histoire qui bouscule les forces en place.

-        Les gens n’y croiraient plus et ne se mobiliseront pas.  Tout prouve le contraire, par exemple le 29 mai 2005. Les citoyens sont à la fois dans une attente et une démission. Mais lorsque les enjeux sont clairs, la mobilisation existe.

-        Le suffrage universel serait par nature conservateur. Les attaques contre le suffrage universel, plus généralement portées depuis la Révolution par l’extrême droite, ont aujourd’hui un petit écho vu le dévoiement qui est fait dans son utilisation. Rappelons donc que le suffrage universel est le signe de la confiance dans la volonté humaine.

4.    L’Humanisme

En fait, ce débat tourne autour de l’humanisme, c'est-à-dire l’idée que l’humanité doit être maîtresse de son propre destin. L’Histoire est en fait la longue chronique de l’affrontement entre les forces oppressives, destructrices des libertés individuelles et collectives et les volontés de libération. Notre époque a imposé une pensée de soumission, de servitude volontaire. Mais rien n’est joué. Il faut commencer à reconquérir notre propre destin, à croire à nouveau en l’Homme contre ceux qui imposent cette servitude et s’auto désignent comme porteurs de la vérité.

Montaigne avait, dans son bureau de la tour qui porte son nom des phrases clefs peintes sur les poutres. Parmi celles-ci : « Malheur à vous qui vous pensez sages ». À ce cri de révolte, le philosophe répondait : « Tout homme porte en soi toute l’humaine condition ».

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 16:32

Chers amis du Cercle Condorcet Var-Est,


Nous nous retrouverons le lundi 6 mai 2013 à 19 heures à la maison des association sur le thème :

 

Agriculture et Littoral : un avenir à haut risque… !

Peu peuplé, rural et pauvre, telle était la réalité du littoral français jusqu’à la fin du XIX° siècle.

L’agriculture peine aujourd’hui à se maintenir face à des activités plus lucratives. Entre le manque de relève des anciens paysans, le prix du foncier agricole, la concurrence du sud de l’Espagne, les Plans de préventions inondations, etc...

On estime qu’il n’y aura plus d’agriculture dans le Var dans moins de 25 ans… Les Alpes Maritimes, par exemple, ont vu leur SAU (Surface Agricole Utile) divisée par deux pendant la décennie 1980 ; et ce, alors qu’explose en parallèle une demande forte pour un maraîchage ou des céréales bios en circuit court….

 par Michel Ruby Secrétaire départemental du CDTF (Collectif de Défense des Terres Fertiles)

 

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Conférences et réunions

Conférences 2010

  • Le 19/03/2010 - "L'identité nationale, représentations, histoire, enjeux" par Roger Lefers - Agrégé de l'Université, Président du Cercle Condorcet 06 
  • Le 25/06/2010 - "Société tibétaine, bouddhisme et Dalaï Lama"  par Gérard Vial 
  • Le 30/10/2010 - "Vous avez dit misère ou pauvreté ?" par José Gomez, Diplomé en Sciences de l'Education Sociales et Humaines, Chef d'Unité d'Enseignement à l'occasion de la Journée Mondiale de la Pauvreté
  • Le 17/12/2010 - "Femme, Sociétés, Laïcité" par Jean-Claude Daugeron à l'occasion de la Fête de la Laïcité -

 Conférences 2011

  • Le 11/03/2011 - "Civisme et citoyenneté" conférence table-ronde animée par Candice Schwaar
  • Le 17/06/2011 - "Ecole publique laïque : l'enjeu" conférence-débat par Mme Christine Sampéré élue de la municipalité de la Seyne-sur-Mer
  • Le 07/10/2011 - "L'islamisme ou la modernité mutilée" par Madame Chahla Chafiq, docteure en sociologie et essayiste. Lauréate Sciences Humaines et Sociales de la 13ème Edition "Le Monde de la recherche universitaire"
  • Le 09/12/2011 - "Autour de la Laïcité en six thèmes" à l'occasion de la Fête de la Laïcité, Echange/débat, présentation de Jean-Claude Daugeron et  interventions des membres du Cercle Condorcet Var-Est

Conférences 2012

  • Le 14/03/2012 - "Condorcet aujourd'hui" conférence par le professeur Charles Coutel, spécialiste de Condorcet
  • Le 13/06/2012 - "La mission de l’école de la République et les valeurs qu’elle défend sont-elles toujours d’actualité ? "  par José Gomez
  • Le 17/10/2012 - " Spinoza face à l'intolérance " par Alain Billecoq Agrégé de Philosophie
  • Le 12/12/2012 - "La Laïcité dans un pays à majorité de population musulmane : l'expérience turque" par  Metin Ancem

Conférences 2013

  • Le 22/03/1013 - " La Constituante : Pourquoi pas ?  " par André Bellon, parlementaire AHP  anime le journal ‘’République’’ - Président de la Commission des affaires étrangères
  • Le 14/0602013 - " Les tourmentes de l'adolescence" par José Gomez
  • Le 18/10/2013 " L'humanisme solaire de Camus " par Madame Colette Guedj, écrivain et professeur émérite à l'UNSA (Université de Nice Sophia Antipolis). 2013 étant l'année du centième anniversaire de la naissance d'Albert Camus
  • Le 13/12/2013 - Manifestation consacrée à la Laïcité

 

Réunions thématiques  (Premier lundi du mois à 19 heures)

Maison des associations

213, rue de la Soleillette

83700 Saint-Raphaël 

 

Réunions thématiques 2010 

  • Le 04/01/2010- "Il faut détruire Jérusalem..." par Albert Grégoire 
  • Le 01/02/2010 - "Divorce, phénomène de société" par Jean Cristina 
  • Le 01/03/2010 - "L'information du citoyen peut-elle être impartiale ?" par Michel Ruby
  • Le 05/04/2010 - Reportée 
  • Le 03/05/2010 - "Nanotechnologie, pour le meilleur et pour le pire" par Véronique Dupont
  • Le 06/09/2010 - "Pourquoi Condorcet  ?" par Raymond Abel
  • Le 04/10/2010 - Assemblée Générale
  • Le 06/12/2010 - "Y a-t-il déclin de l'Occident ?" par Gérard Gras  

Réunions thématiques 2011

  • Le 03/01/2011 - "Le vrai visage de la République" par Michel Thomas
  • Le 07/02/2011 - "Tous malades ?!?... abus de médicaments" par Albert Grégoire
  • Le 07/03/2010 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la table-ronde
  • Le 04/04/2011 - "Déclaration universelle des droits de l'homme et droits fondamentaux" par Véronique Dupont
  • Le 02/05/2011 - "Energies renouvables" par Michel Ruby
  • Le 06/06/2011 - "Révolution fiscale ?!?" par Michel Thomas
  • Le 05/09/2011 - Pas de réunion, reprise d'activité avec la conférence du 7/10/2011
  • Le 03/10/2011 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la conférence
  • Le 07/11/2011 - Assemblée Générale et "Sortir de la crise. Quelles solutions possibles ?" par Gérard Gras
  • Le 05/12/2011 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la conférence interactive

 Réunions thématiques 2012  

  • Le 02/01/2012 - Réunion annulée 
  • Le 06/02/2012 "L'eau, enjeu international et en région PACA" par Michel Ruby
  • Le 05/03/2012 - Pas de réunion en raison de la proximité avec la conférence
  • Le 02/04/2012 - " Les paradis fiscaux en 7 vers illustres " par Raymond Abel d'après le livre de Nicholas Shaxon
  • Le 07/05/2012 - " La démocratie est-elle une illusion ? " par Michel Thomas
  • Le 01/10/2012 - " Ceux pour qui la fête continue !" par Raymond Abel
  • Le 05/11/2012  -  Assemblée générale
  • Le 03/12 /2012 - "Citoyenneté, Démocratie, Etat-nation" par Albert Grégoire

Réunions thématiques 2013    

  • Le 07/01/2013 "La sélection des "élites" en démocratie" par Michel Thomas
  • Le 04/02/2013 - " Qui jette un oeuf, jette un boeuf..." par Véronique Dupont
  • Le 04/03/2013 - " L'armée française en Afrique, ces 20 dernières années " par Maurice Accary
  • Le 06/05/2013 - " Agriculture et Littoral, un avenir à haut risque... ! "par Michel Ruby
  • Le 03/06/2013 - " Le petit "De Gaulle " illustré " par Michel Thomas
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